Depuis le coup d’envoi de cet Euro 2020, cette Italie nous avait habitué aux strass et aux paillettes. Dans la lignée de ce qu’elle construit avec son guide, Roberto Mancini, depuis sa prise de fonction en mai 2018. En quelques mots, sa création est joueuse, offensive, dominatrice et castratrice au possible pour des adversaires qui ont tous fini étouffés par une Squadra azzurra surprenante.
Sauf ce mardi soir. À Wembley, face à l’Espagne, le logiciel 2021 de l’Italie a planté. Dépassée par le virus espagnol, la Nazionale a dû se résoudre à revenir à des fondamentaux qu’elle avait feint d’avoir enfoui à jamais dans le passé. Mais c’est souvent sur de vieilles certitudes que l’on se construit un avenir.
Le retour du contre-pied
Face à une Roja bien plus habile techniquement, bien plus forte dans le pressing haut et bien en place tactiquement, l’Italie a rapidement compris que la…
L’instant est exceptionnel. À quelques secondes du début d’une séance de tirs au but décisive, Giorgio Chiellini se présente, très décontracté, face au corps arbitral pour décider qui tirera en premier entre Italiens et Espagnols, et de quel côté du terrain. Hilare, balançant de grands gestes et n’hésitant pas à faire vibrer ses cordes vocales, le capitaine de l’Italie aborde une attitude folle qui tranche totalement avec celle de son adversaire, Jordi Alba. L’Espagnol est au contraire crispé et fébrile, le visage fermé et stoïque face aux pitreries de Chiellini.
Une bataille psychologique s’installe alors entre les deux hommes, finalement remportée par le défenseur de la Nazionale. Car si le vieux briscard transalpin fait jouer son charisme naturel pour prendre le dessus, il bénéficie d’un petit coup de pouce pour gagner le toss en deux temps face au latéral espagnol, qui a forcé un deuxième lancer, et permettre à son équipe de tirer…