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Tivaouane,le 29 FEVRIER 2024: le chef de service départemental du commerce à Tivaouane, Djeumb Fall, a plaidé pour une application de la ‘’Diplomatie économique dans le contrôle économique’’, par les services de commerce, afin de mieux faire le travail de contrôle et stabilisation des prix dans le marché.
Il a relevé que les services de commerce, face à un contexte international difficile, avec la flambée des prix, pour mieux faire appliquer la législation du commerce, doivent privilégier la sensibilisation et la concertation avec les acteurs du commerce et la communauté.
Parti d’une expérience de terrain, alors qu’il était chef service départemental du commerce de Mbacké, Djeumb Fall, a noté qu’au niveau de la cité religieuse, il avait entamé une mission de contrôle assez difficile, au vue de la particularité de la ville de Touba et de Mbacké.
Mais précise-t-il , malgré cette complexité du travail au niveau de ce fief religieux, il fallait aborder le travail en véritable ‘’diplomatie économique dans le contrôle économique’’.
Selon lui, beaucoup d’infractions constatées dans la cité religieuse, étaient restées intraitables et donc, il ne fallait pas tout de suite appliquer la législation du service de commerce, mais démarrer par une vaste campagne de sensibilisation et d’aller à la rencontredes commerçants, opérateurs économiques d’abord, ensuite vers la communauté.
Le Contrôleur aux enquêtes économiques , a fait remarquer que ce travail en amont, a permis d’être en phase avec les acteurs, pour stabiliser les prix.
A la suite de ces visites de sensibilisation, les infractions liées à l’absence de registre de commerce pour bon nombre de commerçants, le premier document nécessaire, ainsi que d’autres infractions, qui sont aujourd’hui acceptées par la quasi-totalité des commerçants de Touba et Mbacké.
Ainsi, les agents vérificateurs ont pu travailler de manière libre et sans anicroches avec les commerçants.
‘’A Touba, nos services de commerce, ont accompagné plusieurs commerçants semi-industriels, pour la fabrication et la commercialisation de leurs produits d’huile locale, par des conseils de bonnes pratiques commerciales.
Selon lui, le département de Mbacké, reçoit plusieurs de types de commerce, durant les événements religieux, particulièrement le Magal de Touba et là, il faut beaucoup de vigilance et de contrôle, car les faussaires attendent ces moments propices pour écouler leurs marchandises en contrefaçons, ou même les denrées périmées. D’ailleurs, Le contrôleur Djeumb Fall, avait procédé à la saisie d’une bonne quantité d’oignons, commercialisée lors de l’approche du Magal 2022, ou le sac d’oignon était vendu frauduleusement à la somme de 50.000 francs CFA, aux citoyens.
‘’J’avais pris toutes les mesures nécessaires, et toute la quantité d’oignons estimée à des centaines de tonnes, a été revendue aux populations au prix fixé par l’état et mettre fin à la spéculation et la cupidité de commerçants véreux’’, a-t-il indiqué.
Le chef servie départemental du commerce de Tivaouane, se dit être à l’aise dans cette ville sainte, pour bien faire son travail, grâce l’expérience acquise à Touba et Mbacké, qui ont les mêmes caractéristiques, avec ses ziarra et Gamou.
‘’Nous avons reconduit la même stratégie, afin de stabiliser le milieu commercial de Tivaouane, après plusieurs rencontres avec les opérateurs économiques de la cité religieuse’’, souligne Djeumb Fall.
‘’Je pense que le travail du service de commerce, doit se faire en parfaite harmonie avec les commerçants et populations, non seulement pour la stabilité des prix, mais surtout de faire éviter les ruptures de stocks qui sont souvent les sources de tensions, de spéculations, de rétention et de hausses des prix, qui ne sont pas toujours justifiées’’, signale-t-il.
Selon Djeumb Fall, aujourd’hui dénommé par ses pairs, ‘’l’homme des cités religieuses’’, la grande difficulté constatée aujourd’hui, liée à la rareté des butanes de gaz, est due à l’interchangeabilité, c’est-à-dire que l’entreprise A, refuse de prendre les bouteilles de l’entreprise B et cela pose problème dans sa commercialisation sur le marché du gaz.
Mais, assure-t-il, il n’y a aucune pénurie, ni manque du produit des bonbonnes de gaz et que les services commerces s’attèlent pour concilier ces deux grossistes de gaz à s’entendre afin de préserver la souffrance des ménages, face à la rareté du gaz.
’’D’ailleurs, Nous avions pris un arrêté dans ce sens afin que la vente soit libre sur toutes les formes de couleur de bouteilles de gaz’’, signale-t-il.
Le service de commerce sera au front pour amener les grossistes à faire un approvisionnement correct en stock des produits, pour éviter les ruptures. Ainsi, prévient-t-il, pour les denrées de premières nécessités, dont les prix sont homologués, la hausse n’est pas acceptée.
Il affirme que le contrôle est mené au quotidien par des éléments du service de commerce, renforcés aujourd’hui par les volontaires, que l’état a mis à disposition, ainsi que des moyens, véhicules de contrôle, entre autres.
Il lance un appel aux citoyens et consommateurs à collaborer avec les services de commerce, pour les aviser, sur des cas de personnes qui vendent à des prix élevés, non conformes aux tarifs fixés par l’état, ainsi les contrôleurs vont sévir et faire respecter la réglementation.
Natif de Rufisque, Djeumb Fall, a suivi un cursus scolaire, primaire et secondaire dans cette ville, avant d’intégrer le lycée Limamoulaye ou il a obtenu le baccalauréat en 1990.
Orienté à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il est ensuite admis au concours des instituteurs, pour s’insérer dans l’éducation de 1993 a 1994, à Kolda et ensuite Tambacounda, ou il est affecté dans le parc Niokolo Koba.
Apres des années en service dans plusieurs établissements scolaires du pays, Djeumb Fall, est admis au concours de l’école nationale d’administration (ENA), section enquête économique.
Le contrôleur aux enquêtes économiques, prend son premier poste dans la région Nord, comme adjoint au service régional du commerce de Matam, il est ensuite nommé chef de service départemental de Mbacké et aujourd’hui, chef de service départemental du commerce de Tivaoune.