Canada : “Les étudiants internationaux méritent d’être mieux soutenus”

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Scott Stirrett, le président de Venture for Canada, un organisme à but non lucratif qui fait le pont entre les étudiants et le monde de l’entreprise, affirme dans les pages du Globe and Mail que le Canada devrait être un chef de file mondial en éducation internationale. “Des millions de personnes dans le monde veulent étudier au Canada pour nos établissements d’enseignement de premier plan, notre stabilité sociale et notre qualité de vie élevée.’’

Explosion du nombre d’étudiants étrangers

Scott Stirrett met en avant l’apport indéniable des étudiants internationaux au pays. Ils contribuent annuellement à hauteur de 15,6 milliards d’euros à l’économie nationale. Un étudiant étranger sur trois qui prépare un diplôme universitaire de premier cycle devient un immigrant dans les dix ans qui suivent. Et pour la seule année fiscale 2017-2018, ces étudiants ont payé près de 40 % des frais de scolarité des universités canadiennes.

Le nombre d’étudiants internationaux a bondi dans la dernière décennie, passant de 239 000 en 2011 à 621 000 l’an dernier. Mais les structures de soutien n’ont pas suivi le rythme de cette croissance rapide, déplore M. Stirrett :

“De nombreux étudiants internationaux ont du mal à accéder à un soutien adéquat pour leur carrière, leurs soins de santé et leur logement.”

Une idée reçue veut que la plupart des étudiants étrangers soient riches, mais ce n’est pas le cas de la plupart d’entre eux, souligne Scott Stirrett, qui cite un récent sondage montrant que 80 % des étudiants internationaux au Canada se disent “préoccupés” ou même “très préoccupés” par leur capacité à payer leurs études. De plus, ‘‘les étudiants internationaux sont parmi les seuls résidents canadiens à se voir systématiquement refuser un accès adéquat aux services de soins de santé, ceux établis en Ontario, au Yukon et au Manitoba n’étant pas admissibles à l’assurance-maladie publique”.

Offrir des logements abordables

Scott Stirrett estime que les établissements d’enseignement supérieur canadiens doivent prendre conscience des besoins de ces étudiants en leur offrant des services de santé et d’orientation professionnelle, et en construisant des logements abordables. De plus, les gouvernements devraient mieux encadrer les agents de recrutement ‘‘immoraux’’ qui diffusent auprès des futurs étudiants des informations trompeuses sur les établissements d’enseignement.